Petites précisions à propos de l’article l’echec


Pour ceux qui auraient loupé le premier épisode, vous pouvez aller lire l’article cité : l’échec.

Outre les nombreux commentaires, j’ai eu de plusieurs contacts via mail, twitter, facebook et autres me posant plus ou moins la même question, parfois à demi mots : vais-je m’en sortir ?

La réponse est simple et courte : oui.

Mon activité n’est pas (plus ?) en péril et ce pour plusieurs raison (que je développerais un peu plus dans un futur article) :

La prescription :

J’ai développé ces dernières années une solide base de réseau de prescription, que ce soit via mes clients avec qui j’entretiens en général des relations plus qu’amicales, mais aussi grâce à un réseau de partenaires apporteurs d’affaires très actif.

La récurrence :

Depuis un peu plus d’un an maintenant, je travaille à mettre en place des revenus récurrents, que ce soit sous la forme de prestations de maintenance/mises à jour des sites internet de mes clients ou au rtavers de mes prestations de référencement.

La confiance de mon banquier :

C’est quelque chose que de trop nombreux entrepreneurs négligent, le banquier est votre meilleur ami ou votre pire ennemi, tout dépend bien souvent de vos relations avec lui.

J’ai instauré un climat de confiance avec mon banquier, par des actions de communication simples (le prévenir par exemple d’un soucis temporaire de trésorerie), des prises de rendez-vous pour « faire le point »…

Au final, et ce malgré la situation difficile de mon entreprise cet été, j’ai quand même pu emprunter pour acheter ma maison (merci mes revenus 2008) et mon banquier m’a proposé de lui même de financer ma régulation de charges de mes premières années d’exercice (il fallait quand même que je sorte 10 k€ au mois de novembre, pas facile quand on reconstruit se trésorerie) et mon BFR.

Il l’a fait, car il était en confiance : J’ai la tête sur les épaules, j’ai confiance en business, je ne me verse que l’argent que je peux me verser en fonction de mon activité, bref, je gère, et ça, les banquiers, ils aiment bien.

Mon CA de l’année 2009 sera, au final, supérieur à celui de l’année dernière, pas de beaucoup, mais vu les galères de l’année, croyez moi, ça fait du bien.

Et maintenant ?

Maintenant, ça repart, mon mois de décembre est full, des contrats reportés de cette année vont commencer en janvier, j’ai 4 autres contrats en attente de validation, trois déjà signés, pour un montant total de près de 60k€ sur les trois premiers mois de 2010 (je me méfie quand même étant donné que l’année dernière c’était pareil sur le papier).

Donc, pas d’inquiétudes, je vais bien, tout va bien… enfin ça ira mieux quand j’aurais reconstruit une trésorerie décente et que les 10 k€ que j’ai dehors seront rentrés, ça se presse pas à payer en ce moment, je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais c’est usant.


21 réponses à “Petites précisions à propos de l’article l’echec”

  1. Hé bien ça fait plaisir à lire! Bonne fin d’année et début d’année prochaine.
    Créer une base de revenu récurrent est une excellente manière d’assurer de passer de bonnes nuits. Et au bout de quelques années tu peux « presque » te reposer sur tes bases tout en assurant des revenus « corrects ».

  2. Bonnes nouvelles que celles ci :-) Heureux de participer à l’aventure et de faire partie de ton réseau. Pour ce qui est des relations avec mon banquier, la seule preuve que j’ai qu’il existe, c’est des lignes de frais bancaires sur mon relevé de comptes. Hormi cela il n’est absolument pas présent, que j’aie besoin de lui ou pas.
    D’ailleurs c’est décidé, en 2010,  je change de banque ou en tout cas j’ai plusieurs comptes pour ma société.

  3. Merci de ces précisions, c’est rassurant de voir qu’on peut s’en sortir après une mauvaise passe (mon geek est entrepreneur aussi).
    Pour les relations avec le banquier : as-tu toujours le même conseiller ? Même si c’est pour mes comptes personnels, je n’ai jamais réussi à garder le même conseiller d’une année sur l’autre. Du coup :à quelle banque (et agence) est tu ? [réponds moi par mail si tu préfères]

  4. Léo : c’est bien la raison pour laquelle je travaille cette récurrence, dés qu’elle absorbera totalement mes charges fixes, je verrais le monde d’un autre oeil.

    Charles : toujours être copain avec son banquier, mais vu ton passif, je sais, c’est pas simple. ;)

    Martin : pour ça que j’ai voulu recadrer les choses.

    Mère Teresa : je suis au crédit agricole Atlantique Vendée, agence de Machecoul et mon conseiller c’est tout simplement le directeur de l’agence.

     

  5. Ouf…bizarrement je préfère ce billet plutôt que celui sur l’échec…
    Alors vivement 2010, et  le prochain billet..
    Après « l’échec », puis « petite précision à propos de l’échec » 2010 permettra de publier « l’envolée  après l’échec »
    Bonnes fêtes Aymeric…
     
    Jean-Philippe

  6. Et puis sur Internet on peut lancer de nombreux projets sans gros investissements financier mais il faut investir beaucoup de temps ;)
    Bonnes fêtes également
    Gael

  7. @Gaël,
    le temps c’est de l’argent ;) et en plus lancer trop de projets simultanément (ou presque) c’est le meilleur moyen pour qu’aucun n’aboutisse – j’en sais qq chose :)

  8. Ah mais j’avais loupé cet article moi! Quelle bonne nouvelle en tous cas. Je n’ai jamais eu aucun doute sur le fait que tu avais la tête bien sur les épaules (quoiqu’entre les 2 tu dois avoir un cou?) et ça fait très plaisir de lire que tout repart à fond pour 2010 :)

  9. J’ai été éduqué aux Etats-Unis où on acquière un concept qui s’appelle « la culture de l’échec ».
    En bref, tu ne peux pas te construire professionnellement et tu n’es pas crédible si tu n’as pas connu l’échec. Un parcours sans faille paraît louche.
    C’est en totale opposition avec la France où si tu dégringoles, on t’enfonce encore plus pour rendre quasiment impossible de te relever.
    En tout cas, chapeau à ceux qui arrivent à s’en sortir en France car j’avoue mon incapacité à supporter la pression administrative et fiscale. Je suis parti et il faudrait vraiment des conditions extraordinaires pour que je revienne.
    Cela dit, je suis ravi d’apprendre que tu sois reparti de plus belle.

  10. Laurent relance le débat :) et je suis à 100% avec lui : cela fait près de 10 ans que je vie en Angleterre, et leur mentalité est similaire aux Américains : encourager l’entrepreneuriat et si tu tombes, on t’encourage à repartir, on ne te marche pas dessus en te montrant du doigt.
    (ce débat risque de tourner un poil politique, désolé Aymeric).
    On ne te <del>permet</del> t’encourage pas non plus à rester chez toi en te payant plus que si tu allais bosser.
    On ne saigne pas les entreprises afin de pouvoir assurer le point ci-dessus, et je ne parlerai même pas des charges patronales ou des contraintes administratives liée au salariat.
    C’est la mentalité de la moitié de la France qu’il faudrait changer pour pouvoir avancer.
    Terminons sur une note positive : content de voir que tout va bien pour toi en ce moment (étant donné que tu as un peu délaissé ton blog et Twitter, j’en déduis que tout baigne)

  11. Houlaaa, j’ai du retard dans ma gestion des commentaires moi.

    @jean-Philippe : content d’avoir de tes nouvelles. Pour l’envolée, on va voir quand tous les contrats seront signés, réalisés, facturés et surtout.. payés.

    @Gael : et je suis un fervent défenseur de cette vision d’internet, mais j’ajouterais quand même à la notion de temps une notion de compétences.

    @Marie : Oui, j’ai un cou, enfin je crois, attends que je vérifie.

    @Al Kanz : dans les commentaires sur l’article l’échec, j’ai vu des choses assez hallucinantes.

    Pour ma part, je considère que tu as une trésorerie suffisante quand elle te permet d’être serein en tous temps. Pour moi dans des petites sociétés comme les nôtres, je dirais qu’avoir 3 mois d’avance de trésorerie est en général suffisant. En gros, 3 mois de charges , de salaires, et un peu d’extras de côté. Dans mon cas, ça représente 10/15 k€ pour être dans une totale sérénité.

    @LaurentB : en fait, je vis en France, avec aussi tous les avantages que ça représente, alors je fais avec. Payer des taxes, des impôts ne dérange pas vraiment, c’est juste parfois l’utilité et la finalité de ces taxes qui en est fait qui me titillent.

    Prenons la taxe pro par exemple, j’ai essayé de faire comprendre à des personnes la « double peine » qu’elle représentait (en fait une sorte de double paiement des impôts locaux), peine perdue, c’est « encore un cadeau qu’on fait aux patrons ».

    @Léo : Vivre en Angleterre ? Houlaaa jamsi mon bon monsieur, au Pays de Galle à la rigueur (les Gallois sont des gens vraiment charmants).

    Même si il est vrai qu’en France on est quand même bien servis niveau taxes, je pense sincèrement que d’un pays à l’autre on trouve une corrélation avantages/inconvénients.

    Je suis marié, j’ai des enfants, ma grande fille est asthmatique et allergique et croyez moi, rien que pour ça, je suis bien content d’être en France. ;)

     

     

     

  12. Ben tu crois que le social n’existe pas ailleurs ? Nous avons une sécu (prélèvement de 14% sur les salaires) et une bonne mutuelle fait le reste (comme en France d’ailleurs car si tu dois compter seulement sur la sécu…). D’ailleurs, je peux même me faire soigner en France puisqu’il y a des accords! Ma carte de sécu marche chez toi.
    Pas besoin de m’expliquer le système français puisque je suis quand même natif de ce pays. Mon père était entrepreneur et j’ai également eu une entreprise.
    Ce que je peux certifier est qu’en France, ce ne sont pas des impôts « utiles », mais bien du racket fiscal et un énorme frein pour l’entrepreneur. En Angleterre, ça reste parfaitement raisonnable.
    Sans parler de la pression administrative. L’énergie, le temps et l’argent passés dans la compta et autres tracasseries administratives représentent un fardeau monstrueux. Passer de tout ça à rien du tout donne des ailes.
    Au final, je suis parti pour pouvoir bosser sereinement, mais  j’ai trouvé un facteur primordial qui est la sécurité. Vivre dans un endroit où il y a 0 crime est un soulagement sans commune mesure.
    J’adore la France, mais crois moi que je l’apprécie encore plus quand j’y retourne simplement en tant que visiteur. Me faut 30 minutes pour être à la frontière française et 10 minutes pour la frontière espagnole. C’est pas comme si je suis exilé au milieu de nulle part non plus.

  13. @LaurentB : On t’as déjà dit que tu avais tendance à réagir excessivement ?

    Je n’ai pas dit que c’était mieux ici ou ailleurs, j’ai des amis un peu partout dans le monde, pas mal sont entrepreneurs et comme je le dis, il y a des avantages et inconvénients partout.

    Je suis d’accord sur la problématique de la pression fiscale, j’ai d’ailleurs la chance de travailler avec ma femme et c’est elle qui s’occupe de toute cette partie car pour ma part j’y suis allergique.

    Pour l’instant, mon rapport avantages/inconvénients penche plutôt du côté des avantages (et pour de nombreuses raisons pas toutes professionnelles).

    Je ne sais pas si tu es marié ou si tu as des enfants, mais je crois par contre pour ma part, que si j’étais encore « jeune » célibataire je ne serais probablement plus en france, peut être avec ertain expatrié de ma connaissance au mexique avec mon entreprise enregistrée au Delaware.

  14. Je réagis par rapport à ta phrase « Payer des taxes, des impôts ne dérange pas vraiment ».
    Encore une fois, ce ne sont pas des impôts et des taxes dans une limite raisonnable, mais bel et bien du racket.
    Ensuite, tu sembles mettre en avant la protection sociale et surtout la santé. Sur ce point précis, je peux témoigner que même dans un pays libre d’impôts sur les revenus et les entreprises, il y a moyen d’être très bien couvert – de manière identique à la France. Faut pas croire que c’est 100% gratuit de vivre offshore. Il y a des frais aussi!
    Le gaspillage est devenu tel en France que ce ne sont pas les bénéfices concrets pour les habitants qui sont le reflet des impôts. C’est seulement la machine publique en elle-même qui consume vos deniers si difficilement acquis.
    Aucun problème pour des impôts, mais dans une limite acceptable et surtout pas pour entretenir un système public poussif et gangréné.

  15. @LaurentB : Et nous sommes bien d’accord, crois moi je suis le premier à pester quand je vois ce que je paie à titre personnel au niveau URSAFF/RSI et ce que ça me « rapporte » comparé à un salarié classique.

    Ensuite, c’est comme tout, tout dépend ou on se trouve, on trouve toujours mieux ailleurs, ou moins bien mais c’est bien souvent une question de point de vue.

    Pour exemple, une amie ayant vécu e travaillé un an aux USA avait halluciné en rentrant sur les salaires proposés en france. Sauf qu’elle oubliait qu’elle avait travaillé un an aux USAs, au black et que heureusement pour elle, elle n’avait jamais eu de problème de santé.

    Léo parlait de l’Angleterre, qui est probablment plus intéressante au niveau des taxes et autres impôts, mais qui par contre a aussi ses mauvais côtés.

    On peut trouver des tonnes d’exemples et à chaque fois peser le pour et le contre.

    Personnellement, ce qui me chose le plus en France, ce ne sont pas les impôts, bien que je sois très conscient d’une forte proportion de mauvais usage, ce qui me choque, ce sont les ponctions énormes réalisées, par exemple aux travers des taxes sur la plus-value sur des personnes vendant leur entreprise (l’exemple de la fraise était assez parlant), on créé de la valeur, on créé de l’emploi, on paie des impôts, etc.. et le jour ou l’on vend sa boîte, l’état prend une bonne grosse part en plus… merci d’avoir joué.

    Comme je le dis, pour l’instant, dans ma situation, et de mon avis personnel, je suis mieux en France qu’ailleurs, et ce malgré les désavantages, mais qui sait, dans une autre situation peut être serais-je mieux ailleurs.

  16. Désolé d’avoir zappé une partie du débat, je devais bosser cette aprem :)
     
    Point de vue santé : la France est réputée pour son système de santé, aucun doute la dessus. Mais ici les visites chez le médecin et à l’hosto sont gratuites. Je peux, si je le souhaite, cotiser à la sécu francaise, et me faire rembourser les médocs et tous les frais de santé (cotisation à une mutuelle, est bien sur aussi indiquée).
     
    Point de vue entreprise : tu parles de 10-15K euros de trésorerie pour 3 mois. Je prends donc 4K de bénéfices par mois (fois 12) = bénéfices de 48K sur une année. Prenons cette base en £, tu veux tout retirer. Ton entreprise paierait en gros 10K de taxes (21%), il te reste donc 38K pour vivre. 38K payé en dividendes génère £0 de taxes additionnelles (car bénéf déjà taxés) et il est même possible de se payer des dividendes tous les 3 mois pour faciliter la vie.
     
    En France j’arrive en gros à un total inférieur à 28K. 10K se sont donc « évaporé » (et encore je n’ai pas pris en compte l’impôt sur le revenu car nos situations sont différentes).
     
    Charges patronales : si tu emploies qq’un tu paies 12.8% de charges.
     
    Inconvénient de la vie en Angleterre : le temps et la bouffe, mais avec les 10K tu peux te payer des vacances au soleil et des voyages de l’autre coté de la manche pour remplir le frigo :). Le cout de la vie est semblable à celui en France pour être honnête.

  17. La Suisse est pas mal aussi. Francophone, au centre de l’Europe, superbement desservie (autoroutes, aéroports) avec une clientèle internationale de tout premier plan et une devise forte dont on profite particulièrement quand on habite en France. Qui plus est, les taxes et la législation sont très favorables aux entreprises et pour le ski c’est mieux que le Pays de Galles ou l’Angleterre :-))