Pour la petite histoire, un des partenaires de ma société, me contacte il y’a quelques mois pour discuter d’un projet de site internet pour un de ces clients.
Ce partenaire est une agence de création graphique, le web ce n’est pas leur métier et je leur sers donc de consultant/prestataire pour leurs projets web.
Donc il me présente le projet, un site d’informations, avec beaucoup de contenu, les clients veulent pouvoir gérer les contenus existants, en ajouter, avoir des actualités, gérer des liens etc etc etc…
Le budget est plus ou moins fixé aux alentours de 4000/5000 euros, comme ça au moins pas de surprises.
Connaissant les tarifs du partenaire au terme de création graphique pure je sais quil restera globalement un budget entre 1500 et 2000 euros pour la partie « technique » que je devrais prendre en charge, impossibilité de faire rentrer un développement spécifique dans ce budget donc je vais voir du côté des CMS.
Après quelques recherches, j’opte pour un Joomla!, j’ai quelques réticences à cause du mode de construction en tableaux, mais je construit rapidement une structure correpondant parfaitement au projet.
On prepare le truc, rendez-vous chez le client, démonstration des possibilités, de l’interface d’édition, de la souplesse du produit en terme d’évolutivité possible du site… Il est ravi, ça correspond vraiment à ce qu’il veut.
Mais… car il y’a toujours un mais, l’autre société en concurence sur le dossier passe après nous et je pense que ça a eu une importance.
Comme prévu, mon partenaire contacte le client à la rentrée pour connaître sa réponse et là, consternation, voici à peu près la réponse donnée :
En fait, j’ai choisi l’autre société, parce que vous savez, je n’ai pas trop confiance dans les trucs Open Source, je préfère tout ce qui est compatible windows…
Véridique…
Imaginez surtout là tête de mon partenaire qui comme toutes agence de créa bosse quasi exclusivement sur… MAC.
Mon partenaire essaye de récupérer le truc, donne quelques explications (déja données lors du précédent rendez-vous), explique que si c’est la solution technique qui pose problème, c’était juste une proposition, que l’on peut tout à fait utiliser autre chose…
Le client comprend qu’il a été « dirigé » mais c’est trop tard, il a déja signé et le projet est déja commencé.
Je ne sais pas ce qui a été dit, j’extrapole surement, mais je vois bien les concurents passant après nous faire un joli travail de sape sur l’open Source avec tous les poncifs et raccourcis du genre, « c’est pas fiable », « c’est pas sécurisé », « c’est tous des pirates »…
Vous allez dire que je suis de mauvaise foi parce que je n’ai pas eu le contrat, mais franchement, ce qui m’ennerve réellement, c’est que nous n’ayons pas signé parce que « quelqu’un » a raconté n’importe quoi et a menti à notre client.
C’est la dure loi du commerce, je suis d’accord, mais continuer à colporter des informations fausses, c’est dénigrer le travail de milliers de gens à travers le monde, des gens qui font un travail de qualité.
Maintenant, j’attends, j’attends de voir le projet finalisé et croyez moi, je saurais qui l’a réalisé, et avec quelles technologies…
4 réponses à “Les fausses idées sur l’Open Source ont la peau dure…”
Salut Aymeric,
Ca ne me surprend pas du tout.
Je ne suis jamais confronté au problème : en effet, quand on me demande une formation Linux, ou Open Office, ou autre, c’est que le client est déjà équipé (ou bien que la formation lui servira à prendre sa décision d’équipement, ce qui est plus rare, même si c’est plus malin).
Par contre, j’ai maintes fois été emmerdé par le genre de réflexions que tu cites, genre "C’est pas fiable" ou "Y’a pas d’interlocuteur unique" et j’en passe.
Même si sur le plan du boulot ça ne m’a jamais gêné, je joue à fond la carte du prosélitisme pour l’Open Source.
Un bourrin informé en vaut deux (non, c’est pas bon, ça …)
Mon argument principal, sur la fiabilité et la perrennité : contrairement à PetitMou et consorts, un groupe de développeurs Open Source, qui n’a pas de recettes financières lorsqu’il met une nouvelle version sur le marché, attend forcément un niveau satisfaisant de debogage du produit avant de le diffuser. Et ça, PetitMou ne peut pas se le permettre très souvent (ce serait même plutôt jamais, à ma connaissance).
Enfin, pour conclure sur ta mésaventure : en passant après ton concurrent, tu aurais probablement ramassé le bébé. Comme quoi, ça tient à pas grand chose.
@+
Bernard
Je crois, Bernard, que tu as assez bien résumé le fond de ma pensée.
Mouais…
C’est vrai que c’est ça le commerce. L’important pour toi c’est d’apprendre les arguments qu’à utilisé ton concurrent pour pouvoir les parer sur la prochaine affaire.
Si tu dragues une fille et que t’as un concurrent en face, et qu’il te batte sur le fil, va tu lui en vouloir car il a dit à la fille que tu portais des slips petits bateaux? Ou alors va tu apprendre de ton erreur et ne plus en mettre ?
Oui sauf qu’en me rendant chez un client, pas plus tard qu’hier et qui avait installé joomla par un freelance.
Donc j’ai eu a constaté que leur site a été piraté, faute d’avoir installé les mises à jours.
Google mettait un message en haut de page et en rouge
« ce site dangereux pour votre ordinateur et est est susceptible de contenir des virus »
où quelques de s’approchant.
Donc votre analyse est fallacieuse et ne tiens pas compte de tous les cas de figures et de la réalité.
Pour un site e-commerce sa fait vraiment mal.
Seul possibilité pour moi est d’utiliser une solution clé en main.
Ce quil ont refusé vu le côut.
Pourtant je la proposait à 1000€
C’est une autre histoire